Forêt et écothérapie
Une forêt pour se retrouver

Depuis toujours, la forêt m’apaise. Elle m’accueille sans juger, me recentre sans rien imposer. Elle m’aide à me déposer, à ralentir, à écouter ce qui bruisse à l’intérieur. C’est là, parmi les arbres, que j’ai trouvé un espace pour me relier à la fois à la nature, à mon corps, et à quelque chose de plus vaste.
Aujourd’hui, j’ai à cœur d’ouvrir cet espace à d’autres. J’accompagne celles et ceux qui en ressentent l’appel à vivre des bains de nature, des moments où l’on marche autrement, où l’on sent plus qu’on ne pense, où l’on s’autorise à revenir à soi, sans effort.
Mon approche s’inspire du Shinrin Yoku, cette pratique japonaise qui étudie les bienfaits de la forêt sur notre santé, mais aussi d’une relation plus intuitive et sensible à la nature, issue des traditions orales, du ressenti, de la symbolique. Je ne cherche pas à définir mon accompagnement par une étiquette — je préfère vous proposer une expérience, un moment de reconnexion à ce qui vous habite.
Car la forêt n’est pas seulement un lieu extérieur : c’est aussi une mémoire intérieure, un espace refuge que nous portons en nous. À travers mes bains de forêt, je vous invite à venir à sa rencontre, pour peut-être, vous rencontrer un peu plus vous-même.



Qu’est-ce qu’un bain de forêt ?
Un bain de forêt, ce n’est pas une randonnée. Ce n’est pas non plus une balade guidée classique. C’est une expérience de présence, une manière de s’immerger pleinement dans le milieu forestier, en prenant le temps.
Le terme vient du japonais Shinrin Yoku (森林浴), qui signifie littéralement "s’immerger dans l’atmosphère de la forêt". Cette pratique, née dans les années 1980 au Japon, a été développée pour répondre aux effets du stress chronique de la vie urbaine. Rapidement, les chercheurs ont découvert que passer du temps en forêt — en marchant lentement, en respirant profondément, en éveillant ses sens — avait des effets mesurables sur la santé.
Mais au-delà des chiffres et des études (que je vous partagerai plus loin), un bain de forêt, c’est surtout une invitation à changer de rythme, à porter un regard neuf sur le monde qui nous entoure. C’est une manière de se relier au vivant, sans autre intention que d’être là, ouvert, curieux, réceptif.
Dans les bains de forêt que je propose, je m’inspire de cette philosophie orientale du bien-être par la nature, tout en y ajoutant une touche personnelle et intuitive. Je n’impose pas un silence strict, ni un cadre figé : je préfère guider en douceur, proposer des invitations à ressentir, à explorer, à jouer avec les sens.
Il peut y avoir des moments de calme, mais aussi des échanges, des rires, de la créativité. On s’y laisse surprendre par une odeur, un détail sur l’écorce d’un arbre, une lumière entre les feuilles… Ce sont des instants simples, mais puissants.
Les bienfaits psychiques et émotionnels
La forêt a ce pouvoir particulier de nous apaiser sans nous demander d’effort. Elle agit doucement, mais profondément. Lors d’un bain de forêt, ce n’est pas seulement le corps qui ralentit : c’est aussi l’esprit qui s’ouvre, s’apaise, se libère du flot des pensées qui nous encombrent au quotidien.
Des recherches menées au Japon, dans le cadre du Shinrin Yoku, ont montré que le simple fait de passer du temps en milieu forestier réduit significativement le taux de cortisol, l’hormone du stress. Cela a un impact direct sur notre humeur, notre capacité à gérer les émotions et à retrouver un sentiment d’équilibre intérieur. On observe également une baisse de l’activité cérébrale liée à la rumination mentale, cette tendance que nous avons à ressasser sans fin, et une stimulation des zones associées à la concentration, à la mémoire et à la créativité.
Mais au-delà des effets mesurables, ce que je remarque au fil des séances, c’est à quel point la forêt agit comme un miroir émotionnel bienveillant. Elle accueille ce que chacun apporte — agitation, fatigue, trop-plein, tristesse, colère — et offre un espace pour déposer, transformer, apaiser. Il n’y a pas besoin de parler ou d’expliquer : parfois, une odeur de mousse, une lumière entre les branches, une main posée sur une écorce suffisent à ramener de la présence à soi, à ouvrir un espace de respiration intérieure.
La nature, dans sa constance et sa lenteur, nous rappelle que tout passe, tout évolue, et que nos états intérieurs peuvent se moduler avec douceur. Elle réveille la curiosité, l’envie de ressentir, de s’émerveiller, de retrouver des émotions simples — souvent oubliées sous le poids des obligations et de la vitesse.
Les bains de forêt sont ainsi des moments où l’on peut réapprendre à être : à habiter pleinement l’instant, à écouter ses sensations, à accueillir ce qui est là sans le juger. Et c’est souvent dans cette forme de présence douce, non dirigée, que l’esprit trouve naturellement un apaisement durable, parfois même des ressources inattendues pour traverser les tempêtes.



Les bienfaits physiques sur le corps
Passer du temps en forêt n’a pas seulement un effet apaisant sur l’esprit — c’est aussi un véritable soutien pour le corps. Loin d’être une simple impression, cette sensation de mieux-être a été largement étudiée par les chercheurs japonais à l’origine du Shinrin Yoku, et les résultats sont sans appel : une immersion régulière dans la nature renforce notre organisme et favorise l’équilibre de nos grandes fonctions physiologiques.
Lors d’un bain de forêt, le corps ralentit naturellement. Le rythme cardiaque diminue, la tension artérielle s’abaisse, la respiration devient plus profonde. Ce sont les effets directs de l’activation du système nerveux parasympathique, celui qui favorise le repos, la régénération et la digestion. Contrairement à nos journées souvent dirigées par le stress et la stimulation permanente, le contact prolongé avec la nature permet au corps de sortir de l’état d’alerte et de se réparer.
Un autre phénomène remarquable étudié au Japon concerne les phytoncides, ces composés volatils émis naturellement par les arbres (notamment les conifères). En les respirant, nous stimulons la production de cellules Natural Killers (NK), des globules blancs qui jouent un rôle essentiel dans la défense immunitaire, en particulier contre les virus et les cellules anormales. Une étude menée par le Dr Qing Li a montré que ces effets perduraient même plusieurs jours après l’exposition à la forêt.
Mais au-delà des chiffres, je constate chaque jour, dans les ateliers et les bains de forêt que j’anime, à quel point le corps se détend lorsqu’il est entouré d’arbres. Les tensions musculaires se relâchent. La respiration s’ouvre. Le visage se décrispe. Il y a un retour spontané à une forme d'équilibre naturel, souvent oublié dans notre quotidien rapide et contraint.
Pratiquer régulièrement un bain de forêt, c’est offrir à son corps un temps de pause régénérant, un soutien naturel au sommeil, au système immunitaire, à la digestion, à la récupération physique. C’est aussi revenir à une écoute plus fine de ses sensations, redonner une place au mouvement doux, à l’ancrage.

Une approche sensible et spirituelle de la forêt
Ce que j’aime dans la forêt, c’est qu’elle ne se contente pas d’être un décor. Elle est une présence vivante, presque une alliée silencieuse. Un souffle, une mémoire, une intelligence douce qui nous enveloppe et nous rappelle que nous faisons partie d’un tout.
Lorsque j’accompagne un bain de forêt, je n’enseigne pas une méthode spirituelle. Je crée plutôt un espace ouvert et respectueux, où chacun·e peut ressentir à sa manière ce que la nature lui murmure. Pour certain·es, cela passe par les sensations, les émotions, le calme retrouvé. Pour d’autres, cela peut prendre la forme d’une connexion plus subtile, d’un ressenti plus fin, presque vibratoire.
Je crois qu’il existe dans la nature des présences bienveillantes, que certaines traditions appellent devas, esprits du lieu, ou âmes végétales.
Je ne cherche pas à les définir ou à les prouver — simplement à laisser la place à cette dimension invisible, pour celles et ceux qui la perçoivent ou s’y sentent appelés.
Je ne donne pas de clé unique, je n’impose aucune croyance. Ce qui m’importe, c’est d’ouvrir un chemin vers le vivant, un chemin personnel, sensible, respectueux de tous les regards — qu’ils soient concrets, symboliques ou intuitifs.
Car au fond, la forêt nous parle à chacun·e d’une voix différente. Et dans cette diversité, il y a une richesse infinie, un terrain fertile pour l’émerveillement, la transformation, et la paix intérieure.



Des forêts choisies avec le cœur
J’ai la chance de vivre en Provence, une terre lumineuse, généreuse, vibrante de diversité. Ici, les forêts ne se ressemblent pas : certaines sont douces et ombragées, d’autres rocailleuses, baignées de lumière, ou encore profondément minérales et méditatives. Au fil des années, j’ai appris à écouter les lieux, à sentir leur énergie, leur atmosphère, leur façon de nous accueillir. C’est ainsi que je choisis les forêts dans lesquelles j’accompagne.
Je propose des bains de nature dans différents coins de Provence : la Sainte-Baume, bien sûr — un massif sacré depuis des siècles, où la forêt semble porter en elle un souffle profond, presque chuchoté. Mais aussi autour de Varages, où la nature s’étend entre garrigue, feuillus et fraîcheur cachée. Et parfois, je m’éloigne un peu, jusqu’à la forêt des Cèdres du Luberon, vaste et majestueuse, où l’air est chargé d’huiles résineuses et d’appel au calme.
Ces lieux ne sont pas choisis au hasard. Ils ont en commun un équilibre particulier, entre accessibilité, beauté, silence possible, et richesse végétale. Je reste à l’écoute de nouveaux espaces à explorer, au gré des saisons et des rencontres, toujours avec ce même désir : vous inviter à vivre une reconnexion profonde, au bon endroit, au bon moment.
Pratiquer dans ces forêts, c’est aussi honorer la diversité des paysages provençaux, leur force, leur douceur, leur capacité à éveiller les sens et à apaiser les cœurs. Chaque lieu a son rythme, son langage, sa manière de vous rencontrer. À moi de vous y accompagner, simplement, et avec gratitude.

S’offrir un instant de reconnexion
Revenir à la forêt, c’est souvent revenir à soi.
Pas à la version pressée, tendue ou suradaptée de nous-même… mais à celle qui sait encore respirer avec les feuilles, écouter avec la peau, s’émerveiller du moindre détail.
Chaque bain de forêt que j’accompagne est une invitation à ce retour-là. Non pas une transformation spectaculaire, mais un glissement discret vers plus de présence, plus de douceur, plus de justesse. Là où la pensée s’apaise, le corps se détend, et l’on redécouvre cette chose si précieuse : être vivant, ici, maintenant.
Alors si un jour l’envie vous prend de ralentir, de marcher autrement, d’entrer en lien avec les arbres, les plantes, le souffle du vent… sachez que la forêt vous attend. Et moi, je serai heureuse de vous y accompagner, simplement, à votre rythme.
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